Gros-Œuvre Construction : Définition, Étapes et Rôle Clé

Dans le domaine de l’architecture et du BTP, le gros-œuvre représente le « squelette » de la construction. C’est l’ensemble des travaux qui assurent la solidité, la stabilité et la pérennité d’un édifice. Il constitue la phase la plus importante du chantier, car la moindre erreur à ce stade peut compromettre l’avenir du bâtiment.

Souvent opposé au « second-œuvre » (les finitions), le gros-œuvre est ce qui permet à la construction d’être « close et couverte ». Mais quelles sont précisément les étapes qui le composent ? Et quel est son impact sur la future performance énergétique de votre bien ?

En tant que bureau d’études, Megastructures vous explique tout sur cette phase fondamentale.

Qu’est-ce que le Gros-Œuvre ? (Définition et Distinction)

En termes simples, le gros-œuvre regroupe tous les éléments porteurs de la construction. Il s’agit des travaux d’infrastructure (ce qui est dans le sol) et de superstructure (ce qui est hors du sol) qui forment l’ossature du bâtiment.

Son objectif principal est de mettre le bâtiment « Hors d’Eau, Hors d’Air ». C’est-à-dire le protéger des intempéries (pluie) et le fermer (vent).

Pour mieux comprendre, voici la distinction fondamentale avec le second-œuvre :

Les 8 Étapes Chronologiques du Gros-Œuvre

Le gros-œuvre n’est pas un bloc, mais une succession d’étapes logiques et interdépendantes. En tant que maître d’œuvre, le professionnel en charge (architecte ou constructeur) suit un ordre précis.

1. L’Étude de Sol (Géotechnique)

C’est le prérequis indispensable. Avant le premier coup de pelleteuse, une étude de sol (type G2) analyse la composition du terrain (argile, roche…) pour déterminer sa portance. C’est cette étude qui dictera le type de fondations à réaliser.

2. Le Terrassement

Cette étape consiste à préparer le terrain. On déplace d’importants volumes de terre pour :

• Niveler le sol (mettre le terrain à plat).
• Creuser les fouilles (tranchées) qui accueilleront les fondations.
• Creuser l’emplacement des éventuels sous-sols ou caves.

3. Les Fondations

C’est la « semelle » du bâtiment, l’élément qui ancre la construction au sol et répartit ses charges. En fonction de l’étude de sol, on coule le béton armé pour créer des fondations superficielles (semelles filantes) ou profondes (pieux, radier).

4. L’Assainissement

Juste après les fondations, on met en place le système d’évacuation des eaux usées (tout-à-l’égout) ou un système d’assainissement non collectif (fosse septique), ainsi que les drainages autour du bâtiment.

5. Le Soubassement

Le soubassement est la partie inférieure des murs, qui repose directement sur les fondations. Il peut être en contact avec la terre et doit être protégé contre l’humidité (par un enduit bitumineux, par exemple). Il peut être rampant (vide sanitaire) ou plein (hérisson).

6. L’Élévation des Murs Porteurs

C’est l’étape la plus visible. On monte les murs extérieurs (façades) et les murs intérieurs porteurs (« murs de refend »). Ces murs, en parpaing, brique, bois ou béton, constituent le « squelette » vertical et soutiennent les étages supérieurs.

7. La Charpente et la Toiture (Hors d’Eau)

Une fois les murs élevés, on pose la charpente (en bois ou métallique) qui donnera sa forme au toit. Le couvreur installe ensuite la couverture (tuiles, ardoises, zinc…) et les éléments d’étanchéité (gouttières). À ce stade, le bâtiment est dit « Hors d’Eau ».

8. Les Menuiseries Extérieures (Hors d’Air)

La dernière étape du gros-œuvre consiste à poser les fenêtres, portes-fenêtres et la porte d’entrée. Ces éléments ferment le bâtiment et le rendent étanche à l’air. Le bâtiment est désormais « Hors d’Air ». Le second-œuvre peut commencer à l’abri.

Gros-Œuvre et Performance Énergétique : Le Lien Indispensable

En tant que bureau d’études spécialisé en audit énergétique, nous savons qu’un gros-œuvre bien conçu est la première source d’économie d’énergie. En rénovation, c’est ce « squelette » que nous analysons en priorité.

La performance d’un bâtiment dépend directement des choix faits lors du gros-œuvre :

• Les Matériaux des Murs : Un mur en brique monomur n’aura pas la même performance (inertie, isolation) qu’un mur en parpaing classique.
• Les Ponts Thermiques : La jonction entre le plancher et le mur extérieur, si elle est mal conçue lors du gros-œuvre, sera une source majeure de déperditions de chaleur, visible lors d’un audit à la caméra thermique.
• La Toiture : La forme de la charpente (combles perdus ou aménagés) influence directement la facilité et l’efficacité de l’isolation future.
• L’Étanchéité à l’Air : La qualité de la pose des menuiseries extérieures (étape du « Hors d’Air ») est cruciale pour éviter les infiltrations, qui pèsent lourd sur la facture de chauffage.

Un gros-œuvre de qualité est un « passif » énergétique. Un gros-œuvre mal conçu est une « passoire thermique » que le second-œuvre (isolation) devra compenser, souvent à grand frais.

Conclusion : L’Audit Énergétique, la « Radiographie » de Votre Gros-Œuvre

Le gros-œuvre construction est bien plus qu’une simple structure ; il est le « capital santé » de votre bâtiment. Sa conception et sa réalisation déterminent sa solidité pour des décennies, mais aussi sa performance énergétique.

Avant d’engager des travaux de rénovation (second-œuvre) sur un bâtiment existant, il est vital de comprendre les forces et les faiblesses de son gros-œuvre.

Vous possédez un bâtiment et souhaitez le rénover ?

L’Audit Énergétique est la première étape. Il agit comme une radiographie de votre construction, identifiant les défauts de son enveloppe (gros-œuvre) et vous donnant un plan d’action chiffré pour l’améliorer.

Megastructures, bureau d’études qualifié OPQIBI (1911 et 1905), est votre partenaire pour diagnostiquer votre bien et optimiser votre projet de rénovation.

Demander un Audit Énergétique de mon Bâtiment